Nous sommes à Jaisalmer avec
toute la petite famille. Après la journée d’hier où tout le monde est parti
sauf moi (pas d’étranger espion, on ne sait jamais) visiter un temple à la
frontière pakistanaise, nous avons normalement la journée pour faire les sites
principaux de Jaisalmer et en bonne accompagnatrice, j’ai demandé à tout le
monde d’être prêt pour 9 h. Bien sûr, et comme prévu nous partons à 10 h 30. La
jeune mariée a perdu hier sa bague de fiançailles et semble ne pas s’en
préoccuper, bien qu’ensuite elle fasse le reproche qu’on ne l’a pas aidé alors
que tout le monde a cherché. Soi-disant perdu dans le lit… mais il paraît que
ce n’est pas la première fois qu’elle perd quelque chose et souhaitons que ça
réapparaisse quelque part dans ses affaires. Mais là, son mari en fait quasi
une dépression.
Je les emmène visiter les temples
jains qui les ravis, de la dentelle de pierre sculptée dans un bloc unique.
Puis nous passons au Fort Palace.
Entrée payante même pour les Indiens. Je propose de les attendre car je ne peux
me permettre de payer les 300 roupies d’entrée pour les étrangers compte tenu
de la difficulté à trouver de l’argent actuellement. Mais G se fait fort de
tous nous faire entrer sans payer… Elle va voir au bureau et ressort avec un
beau papier jaune offrant la gratuité pour sept personnes. C’est là que j’ai
appris que la sœur de son beau-père faisait partie de la famille royale
d’Udaipur. On a les relations qu’on peut.
la vue générale sur Jaisalmer depuis la terrasse du palais |
Suite du programme : la
visite des magnifiques havelis dans la ville basse, que personne ne verra cette
fois. Les boutiques, quel malheur ! Et surtout les négociations, les
marchandages comme je n’ai jamais vu, les discussions à n’en plus finir pour
quelques roupies. Et je t’emporte le sac, je vais demander l’avis de mon fils,
et si c’était moins cher ailleurs, comment faire ? Parfois c’est même un
tel acharnement pour gagner deux cents roupies chez mon bijoutier ami que j’en
ai quasiment honte. A croire que leur nourriture du lendemain en dépend.
Même séquence au marché aux
légumes avant que nous arrivions à destination. A faire recompter dix fois les
marchandises, enlevant une fois les choux-fleurs considérés comme trop cher,
recalculant après rajout des dits choux-fleurs mais sans le gingembre, et plus
quelques pommes de terre à rajouter gratuitement, et le bouquet de coriandre,
et les petits piments verts. Je prends des leçons pour devenir dure en
affaires. Mais comme ça je n’y arriverai jamais.
A la sortie de Jaisalmer il
paraît qu’il y a un nouveau musée de la guerre tout neuf qui vient d’ouvrir.
Alors que nous avons déjà deux heures de retard sur le programme prévu, qu’à
cause des derniers achats les havelis sont passées à la trappe, la voiture
s’engage dans l’entrée du musée. Arrêt par le planton, ouverture du coffre pour
vérification. Les bagages de sept personnes plus les cadeaux, non ce n’est pas
nous qui transportons les sacs de billets de mille roupies pour les enterrer au
milieu du désert… pas de bombe non plus. OK on peut passer, mais j’explique
quand même que je suis non-violente et que ce musée ne m’intéresse pas, je les
attendrais. C’était pour moi la visite ? Trop gentil. Mais alors, il faut me demander mon
avis AVANT, c’est préférable. Nous reprenons la route en disant tous en chœur
que nous sommes déjà trop en retard. Ouf !
A 18 h il fait grand noir et nous
nous trompons deux fois de chemin. Nous arrivons enfin à Phalodi chez G et son
mari, gros ogre bourru, et sa jolie petite guest-house au sommet de la colline.
On débarrasse le coffre, les légumes. Douche et seulement après on commence à
faire la cuisine. Repas à 22 h 30 puis je file dans ma tente royale et
m’écroule sous ma couette.
les grandes tentes de la guest-house sur la colline |
la chambre et au fond la salle de bain (avec eau chaude !) le meilleur sommeil que j'ai eu en Inde c'était là ! |
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