lundi 28 novembre 2016

MONEY MONEY


Nous sommes à Jaisalmer avec toute la petite famille. Après la journée d’hier où tout le monde est parti sauf moi (pas d’étranger espion, on ne sait jamais) visiter un temple à la frontière pakistanaise, nous avons normalement la journée pour faire les sites principaux de Jaisalmer et en bonne accompagnatrice, j’ai demandé à tout le monde d’être prêt pour 9 h. Bien sûr, et comme prévu nous partons à 10 h 30. La jeune mariée a perdu hier sa bague de fiançailles et semble ne pas s’en préoccuper, bien qu’ensuite elle fasse le reproche qu’on ne l’a pas aidé alors que tout le monde a cherché. Soi-disant perdu dans le lit… mais il paraît que ce n’est pas la première fois qu’elle perd quelque chose et souhaitons que ça réapparaisse quelque part dans ses affaires. Mais là, son mari en fait quasi une dépression.
Je les emmène visiter les temples jains qui les ravis, de la dentelle de pierre sculptée dans un bloc unique.

Puis nous passons au Fort Palace. Entrée payante même pour les Indiens. Je propose de les attendre car je ne peux me permettre de payer les 300 roupies d’entrée pour les étrangers compte tenu de la difficulté à trouver de l’argent actuellement. Mais G se fait fort de tous nous faire entrer sans payer… Elle va voir au bureau et ressort avec un beau papier jaune offrant la gratuité pour sept personnes. C’est là que j’ai appris que la sœur de son beau-père faisait partie de la famille royale d’Udaipur. On a les relations qu’on peut.

la vue générale sur Jaisalmer depuis la terrasse du palais
Suite du programme : la visite des magnifiques havelis dans la ville basse, que personne ne verra cette fois. Les boutiques, quel malheur ! Et surtout les négociations, les marchandages comme je n’ai jamais vu, les discussions à n’en plus finir pour quelques roupies. Et je t’emporte le sac, je vais demander l’avis de mon fils, et si c’était moins cher ailleurs, comment faire ? Parfois c’est même un tel acharnement pour gagner deux cents roupies chez mon bijoutier ami que j’en ai quasiment honte. A croire que leur nourriture du lendemain en dépend.
Même séquence au marché aux légumes avant que nous arrivions à destination. A faire recompter dix fois les marchandises, enlevant une fois les choux-fleurs considérés comme trop cher, recalculant après rajout des dits choux-fleurs mais sans le gingembre, et plus quelques pommes de terre à rajouter gratuitement, et le bouquet de coriandre, et les petits piments verts. Je prends des leçons pour devenir dure en affaires. Mais comme ça je n’y arriverai jamais.

A la sortie de Jaisalmer il paraît qu’il y a un nouveau musée de la guerre tout neuf qui vient d’ouvrir. Alors que nous avons déjà deux heures de retard sur le programme prévu, qu’à cause des derniers achats les havelis sont passées à la trappe, la voiture s’engage dans l’entrée du musée. Arrêt par le planton, ouverture du coffre pour vérification. Les bagages de sept personnes plus les cadeaux, non ce n’est pas nous qui transportons les sacs de billets de mille roupies pour les enterrer au milieu du désert… pas de bombe non plus. OK on peut passer, mais j’explique quand même que je suis non-violente et que ce musée ne m’intéresse pas, je les attendrais. C’était pour moi la visite ? Trop gentil. Mais alors, il faut me demander mon avis AVANT, c’est préférable. Nous reprenons la route en disant tous en chœur que nous sommes déjà trop en retard. Ouf !
A 18 h il fait grand noir et nous nous trompons deux fois de chemin. Nous arrivons enfin à Phalodi chez G et son mari, gros ogre bourru, et sa jolie petite guest-house au sommet de la colline. On débarrasse le coffre, les légumes. Douche et seulement après on commence à faire la cuisine. Repas à 22 h 30 puis je file dans ma tente royale et m’écroule sous ma couette.

les grandes tentes de la guest-house sur la colline
la chambre et au fond la salle de bain (avec eau chaude !) le meilleur sommeil que
j'ai eu en Inde c'était là !


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