mardi 21 avril 2015

Incredible Italy !

Oui, après le riz les spaghettis ! après le tchaï, la grappa mais ça ne rime pas, après Laxmi, Botticelli, après les temples à Shiva, Santa Maria Novella... Après l'Inde, l'Italie, et pas n'importe laquelle, l'Italie du Palais Pitti, du palazzo Vecchio et du Quattrocento. Quand Parvati se transforme en Vierge Marie et Shiva en David. Bref ce sont presque les mêmes mais transformés Renaissance italienne avec des légendes légèrement décalées à l'Ouest.
Florence est une ville splendide, à tous points de vue.  Les rues piétonnes du centre historique sont bordées de boutiques plus magnifiques les unes que les autres, offrant aux regards des touristes japonais avides des boutiques de luxe que nous, touristes limitrophes, n'admirons que de l'extérieur, mais c'est beau. Parfois incroyable... qui oserait porter des talons pareils, une robe aussi originale ?
Alors que Florence apprécie les rues pavées, comment sortir avec des échasses ?
Pour être belle le soir... mais sortir où ?
C'est le printemps, les boutiques vous mettent des fleurs plein la tête.
Les petites ruelles pittoresques qui buttent quelquefois sur de gros monuments bouchant la vue, le marché central, débordent de vestes en cuir, de sacs et de pochettes colorées, accrochées un peu partout, de bibelots, de petits magasins offrent au regard de beaux carnets, du papier à lettres de luxe à fleur de lys florentine ou à portrait de Vierge sage, alors qu'un enfant Jésus se laisse aller à des familiarités que le peintre n'a pas hésité à montrer.
difficile de circuler dans Florence sans avoir des monuments
qui s'imposent à vous...
les bijouteries du Ponte Vecchio avec leur touche d'originalité...
ou leurs ors plus classiques
papier marbré, petits carnets raffinés, papeterie d'art dans de belles boutiques
offrant de quoi écrire vos mémoires ou vos gribouillis de luxe

du cuir partout, de toutes les couleurs, sous toutes les formes, depuis le
Marché Central aux boutiques Hermès
et pour l'art, c'est pareil, il y a du très "classique"
comme ici la Madone de Filippo Lippi
et d'autres "classiques" surprenants où l'on surprend le petit Jésus un peu fouineur !
et sa maman en a le rouge aux joues ! Jésus, si on nous regarde !
Pour cette semaine culturelle à Florence notre programme chargé nous a permis d'apprécier des oeuvres d'art à longueur de journée... et à longueur de couloir ! Un couloir bien peu visité par les touristes, le corridoi Vasariano, très long couloir privé qui relie le palazzo Vecchio et le palazzo Pitti à travers le Ponte Vecchio. Et ce couloir se prend dans la Galerie des Offices. Il faut demander une autorisation spéciale et la traversée de ce couloir pittoresque coûte une petite fortune : 65 euros !
Ce couloir a été commandé pour le mariage en 1565 entre François 1er de Médicis et Jeanne d’Autriche et édifié avec l’idée de donner un précieux bijou à Florence. C'était le désir du Grand-Duc de se déplacer librement entre sa résidence et son palais du Gouvernement pour éviter de se mouiller ou de se salir les pieds... mais surtout de se déplacer en toute sécurité. Ce passage royal qui passe au-dessus des têtes des citoyens de Florence nous permet de découvrir une grande collection de peintures et une rangée de fenêtres qui offrent des vue magnifiques sur les coteaux, le fleuve Arno, ses ponts, les palais et les églises de la ville. Une magnifique collection d'auto-portraits ornent les murs du couloir depuis des artistes comme Giogio Vasari (1511-1574) jusqu’aux artistes étrangers du XXe siècle qui ont offert leur portrait.
 Les attentats mafieux de mai 1993, à la dynamite, contre la Galerie des Offices de Florence a fait quelques dégâts dans le couloir également. Promenade historique, culturelle, artistique, commentée pendant une bonne heure pour nous faire découvrir des chefs d'oeuvre cachés ou en tout cas bien protégés des regards.
l'entrée dans le fameux corridor, accompagné devant et derrière...
une vue d'un des passages
des centaines d'auto-portraits sur des centaines de mètres de murs...
une vue plongeante sur le ponte Vecchio
la vue sur l'Arno et les ponts de la ville, d'un côté
et de l'autre...
auto-portrait de Rubens
auto-portraits de Bonnat et de Fantin Latour
Qui peut imaginer que tant de trésors cachés se trouvent accrochés dans le
couloir passant sur ces arcades ?