Dans le TGV Lyon-Bruxelles à 20 heures, en route pour Roissy, dans un wagon place 32 où j'ai malheureusement délogé une jeune femme sans place attribuée, qui s'est faufilée sur le siège de devant, et qui, quelques minutes plus tard a dû encore avancer d'un cran...
Je trouve dans le TGV Magazine cette belle phrase de Nicolas Bouvier : "En route, le mieux est de se perdre. Lorsque l'on s'égare, les projets font place aux surprises et c'est alors, mais alors seulement, que le voyage commence...."
Et j'ai bien failli commencer par perdre la tête en passant la porte de sortie du métro lyonnais. Les deux vitres se sont refermées brutalement au moment même où je passais ; les lunettes ont fait un saut de côté, j'ai fait "OOOOOffff" et j'étais là comme perdue. Que s'était-il passé ? Étais-je devenue si immatérielle que le socle du portillon n'avait pas senti mon poids pour me claquer ainsi la vitre au nez ? Petit coup au coeur quand même car fallait-il que je sois dans la Lune... ou une étoile en orbite ?
Autre moment de "perdition" où pour aller aux toilettes de la gare vous devez mettre 0,50 euros dans la fente du portillon, toujours vitré mais trop bas pour se faire coincer le nez une deuxième fois. Pas de monnaie donc je mets une pièce dans l'appareil "changeur" et là j'entends : "bling, bling, bling !" trois pièces de 0,50 € qui tombent dans mon escarcelle. Et là l'esprit perdu : ai-je mis 1 € et j'ai eu un bonus pour faire pipi gratuit ou ai-je mis 2 € et je paie bien cher alors l'élimination de mon jus de citron chaud avidement bu avant de partir ?
Il y a quelques petit mystères qui font que le voyage commence car les surprises sont déjà là.
Je me scrute dans le reflet de la vitre de la rame pour vérifier que je n'ai pas un oeil au beurre noir mais de noire il n'y a que la nuit, zébrée par moment d'éclairs d'un train qui passe en sens inverse.
Autres surprises lues dans le même magazine : deux millions d'euros le prix auquel a été adjugée la chaussure gauche de Mario Götze, l'unique buteur de la dernière finale de la coupe du monde de football au Brésil. Et celui qui l'a achetée en fait quoi ? C'est un unijambiste ?
Autre nouvelle d'envergure : 80 millions de bactéries sont échangées lors d'un baiser. Et ceux qui les ont échangées peuvent les revendre ?
Et quand on lit ce genre de bêtises, il ne faut pas s'attendre à avoir un niveau de réflexion très élevé...
L'arrivée à la gare de Roissy glaciale et l'attente de la navette pour aller à l'hôtel en plein courant d'air me remettent les idées en place... avant un long déplacement qui m'attend demain direction Chennai, ex-Madras.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Et si vous avez votre mot à dire, n'hésitez pas !