dimanche 26 juillet 2015

Carnet de voyages dans sa ville -Quartier St Jean

Comment avoir de chouettes vacances, en se faisant plaisir et en découvrant sa ville avec un oeil neuf ? Faire un carnet de voyages ! Ce que propose Fabienne Amiel, carnettiste et aquarelliste lyonnaise à un petit groupe pendant cinq jours sur Lyon. Et nous voilà partis, nous sommes cinq ou six et rendez-vous devant la cathédrale St Jean, dans le vieux quartier Renaissance de Lyon. La cathédrale date du XIIe siècle mais dès le IVe siècle il y avait déjà un baptistère, et au IXe siècle on y a construit une école de chant, une manécanterie qui jouxte toujours la cathédrale.
Allez, hop, un petit croquis de la cathédrale, assis sur les bancs de pierre à côté du mendiant qui tend son gobelet plastique aux touristes. Je suis la plus débutante du groupe, alors... soyez sympa !
Vue de Fourvière depuis St Jean

Et maintenant on se tourne vers la cathédrale et Fabienne nous fait découvrir les petits trésors sculptés tout autour des portes d'entrée... Une vraie bibliothèque ou un grand livre d'histoires ! Il faudrait avoir plus de temps : 300 médaillons de façade qui racontent l'Ancien et le Nouveau Testament. Alors on croque un ou deux médaillons sans trop connaître la légende qui va avec. Par exemple, lui, qui joue son petit orgue portatif et qui se fait croquer par le poisson... Serait-ce Jonas et sa baleine ? Cet examen attentif donne envie de connaitre tout ce que raconte ces colonnes sculptées !



Nous avancons et maintenant un petit dessin de rue, nous trouvons un banc où nous installer par loin du musée de Gadagne, la lumière matinale joue entre les feuilles, il ne fait pas encore trop chaud, allons-y pour la rue du Boeuf qui est une des plus anciennes rues du Vieux-Lyon. Elle doit son nom à un taureau sculpté à l'angle avec la place Neuve Saint-Jean. On y trouve des hôtels chics et des restaurants haut de gamme, comme la Tour Rose et la Cour des Loges. D'ailleurs une Porsche vient se garer juste devant nous...
C'est une rue plutôt tranquille et qui était habitée par des familles riches. Derrière les maisons côté colline on trouve des jardins et des terrasses bien cachés.
Cette rue se trouvait sur le trajet des processions du culte taurobolique qui montaient au temple de Cybèle au-dessus des théâtres romains. On a retrouvé en 1704 un autel daté de 160 après J.C dans les anciennes vignes de Fourvière.
Jusqu'au début du XIXe siècle il y avait beaucoup d'ateliers de tissage ce qui peut expliquer les hautes entrées dans cette rue.
 
La rue du Boeuf

  Après, nous grimpons au quatrième et dernier étage au Café Gadagne pour nous offrir une bonne salade au restaurant du Musée, puis petite sieste dessinatrice dans les jardins aménagés dans l'esprit de la Renaissance. Pas le temps de visiter le musée d'Histoire de Lyon ni celui des marionnettes... on y reviendra une autre fois pour les dessiner ! Certains vont s'installer dans les grottes de fraîcheur avec une fontaine initialement conçue au XVIIe siècle et qui ont été réaménagés.


les jardins du Musée de Gadagne au 4e niveau

 Petite pause dans la cour intérieure. Il faut savoir que le site de Gadagne commence son histoire dès le début du 1er siècle avant Jésus-Christ, avant même la fondation de Lugdunum par les Romains ! C'est la première trace attestée d'occupation précoloniale dans ce secteur de la rive droite de la Saône.
petits détails dans la cour, et les pots d'un rose magnifique !
la cour intérieure du rez-de-chaussée du musée de Gadagne

Et voilà, ce vieux musée obsolète est devenue une petite merveille architecturale que je vous encourage vivement à visiter ! La restauration aura nécessité dix ans de travaux et trente millions d'euros ! Et la surface est passée à 6300 m2, donc prenez votre temps, vous en avez pour la journée !

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