l'entrée du grand temple de la Mahabodhi à Bodhgaya |
Bodhgaya est une petite ville de trois mille habitants, mais
des milliers de pèlerins y viennent chaque jour prier le Bouddha, qu’ils soient
hindous ou bouddhistes, du Japon, de Corée, de Thaïlande, du Sri Lanka ou tout
simplement de l’Inde.
le joli petit marché derrière le grand temple |
Dans le petit marché juste derrière, les moines achètent
quelques fruits pour le soir, le marchand de thé sert les habitués, et bientôt
les étals vont se vider, les tables se refermer, les fruits vont se remettre en
caisse et en cagette.
Ici, le soleil ne se pavoise pas le soir de toutes les
couleurs. Des couleurs, il y en a de partout et les drapeaux tibétains éclatent
d’orange, de jaune et de rouge. Ici, le soleil ne s’éternise pas après 18
heures, il file en bas de l’horizon et toutes les loupiottes du temple de la
Mahabodhi alors s’allument, des blanches, des vertes, des bleues.
Les pèlerins qui viennent d’arriver dans ce lieu saint,
transportent des plateaux de fleurs, pétales de roses, œillets d’Inde et font
le tour du temple en récitant leurs mantras. Dévotion, méditation,
circumambulation.
Quelques moines s’attardent encore sur leur coussin une fois
la tournée des moustiques terminée. Les micros des chefs de groupe se sont tus,
le mitraillage des touristes-photographes aussi, enfin un peu de tranquillité
pour se poser face au pipal, l’arbre sacré sous lequel le Bouddha a atteint
l’Eveil.
L’enfant pèlerin s’est endormi en attendant sa mère qui
essaie de récolter encore quelques pièces au pied des escaliers.
Des femmes papotent encore près de la pièce d’eau où le
Bouddha, pris sous le déluge de la mousson, a été protégé par le grand naga, le
roi des serpents, l’abritant sous son énorme gorge déployée.
Les derniers mendiants, estropiés,
paralysés, esquintés de la vie, vrais ou faux, délaissent les entrées pour
rejoindre leur bout de trottoir, leurs vieux chiffons, pour dormir bien cachés
des moustiques, ensevelis sous leur couverture.
dernières bougies allumées... |
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